Les terrains militaires constituent des espaces potentiels de conservation dont le ministère des Armées cherche à optimiser la gestion. Le statut militaire implique à la fois un effet réserve (interdiction d’accès) et des niveaux de perturbations liés aux activités d’entraînement. Ils constituent des socio-écosystèmes complexes dont l’analyse implique des études à plusieurs échelles spatiales et temporelles (Dynamiques paysagères, évaluation de l’état de conservation des habitats et étude des communautés animales et végétales). Initié dans le cadre du Life Natur Army, cette thèse s’appuie sur des observations réalisées sur six habitats au sein de six camps d’entraînement militaires pour répondre à trois questions de recherches principales : - Comment les emprises militaires, par leur expansion ou régression, la diversité d’activités qui s’y déroulent et les changements d’occupants ont impacté les paysages au cours du temps ? - Quel est l’impact des emprises militaires sur la structure, les diversités et la composition des différents habitats présents ? - Comment les emprises militaires impactent l’état de conservation des habitats présents ? Les résultats ont confirmé le rôle conservatoire des terrains militaires mais en le nuançant selon les contextes et pratiques locales.