Top-Level Executives and Professionals: A Statistical Definition of Elite Occupations
Résumé
This article presents the theoretical framework, the construction method and the initial analyses of a new category associated with the official French socio-economic classification (Professions et catégories socioprofessionnelles [PCS 2020]), named ‘top-level executives and professionals’, which aims to identify the most top-ranking occupations in French society. This category identifies, among managers, professionals and higher-level intellectual occupations, the upper fraction of positions (salaried or otherwise) involving major responsibilities in work organizations and/or recognized high-level expertise. Identified on the basis of their title and occupational characteristics, these positions correspond to an ‘occupational elite’ (3% of the working population) that bridges the sociology of stratification and the sociology of elites. Through its inclusion in public statistical surveys, this category provides a new approach for analysing socio-economic inequalities, complementary to those based on educational level or income. As an initial illustration of its potential empirical utility, this article provides evidence of very strong intergenerational reproduction at the top of the social hierarchy.
Cet article présente le cadre théorique, la méthode de construction et les premières analyses d’une nouvelle catégorie associée à la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles (PCS 2020), les « dirigeants et professionnels de haut niveau », qui vise à identifier les positions professionnelles les plus élevées au sein de la société française. Cette catégorie délimite, parmi les chef·fes d’entreprise et les cadres et professions intellectuelles supérieures, la fraction supérieure des positions (salariées ou non) caractérisées par une responsabilité importante dans les organisations de travail et/ou une expertise reconnue comme étant de haut niveau. Objectivées par un libellé d’emploi et des caractéristiques professionnelles, ces positions définissent une « élite socioprofessionnelle » (3 % de la population en emploi) qui permet de réaliser la jonction entre la sociologie de la stratification et la sociologie des élites. Mise à disposition dans les enquêtes de la statistique publique, cette catégorie contribue à renouveler l’analyse des inégalités socioprofessionnelles de façon complémentaire aux approches s’appuyant sur les plus hauts niveaux de diplôme ou de revenu. En guise de première illustration de ses possibles apports empiriques, cet article met en évidence une très forte reproduction intergénérationnelle en haut de l’espace social.
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